J’avais commencé cet article en été, après les deux grandes canicules qui ont surchauffé nos maisons, nos voitures, nos bureaux mais aussi nos médias, nos réseaux sociaux et nos esprits. Voila que je l’achève alors que l’Amazonie brule à un rythme sans précédent.

De toutes parts, nous sommes assaillis par l’urgence climatique. Des océans de plastique, une Sibérie qui fond, des hécatombes d’insectes pollénisateurs, l’assèchement progressif de nos nappes phréatiques, des villes en voie d’engloutissement, les témoignages de Yann Arthus-Bertrand ou le retour à la terre d’Yves Cochet, toutes ces réalités, exposées bout à bout amènent les plus rationnels et les plus détachés à admettre que ce monde bascule inexorablement dans un scénario catastrophe.

Il ne m’appartient pas de juger la pertinence et le bien fondé de chacune de ces informations, mais toutes nous conduisent à un sentiment général simultané d’urgence et d’impuissance, un antagonisme terriblement difficile à vivre. Nous expérimentons, diluée sur un temps plus long, la terreur que doivent connaitre les passagers d’un avion qui se crashe. Ce qui nous mine n’est pas tant l’issue fatale que sentiment de totale impuissance par rapport à la situation.

Alors, face à l’angoisse et aux incertitudes nous cherchons quasiment tous des solutions, des idées des petites choses à faire, pour apaiser notre terrible anxiété. Notre cerveau nous ordonne de « faire quelque chose » pour lui rendre le confort de l’illusion du contrôle. Évidemment oui, nous devenons végétariens, cyclistes, militants, boycotteurs, nous nous intéressons soudainement à toutes les nouvelles sources d’énergie possibles, nous prévoyons une installation photovoltaïque, la remise en fonction de cette vieille citerne d’eau de pluie que nous avions condamnée il y a 10 ans, nous ne jetons moins, nous achetons en vrac, nous éliminons les plastiques, nous les ramassions même à la plage ou pendant nos promenades cet été, nous compostons, nous plantons, nous achetons des semences vivantes pour nous improviser maraicher du dimanche, nous filtrons l’eau du robinet, nous recyclons, nous apprenons à réparer nos outils domestiques, nous fréquentons les donneries, nous fabriquons nos produits ménagers avec du vinaigre, du savon de marseille et du bicarbonate de soude, nous avons pris un shampooing en barre plutôt qu’en flacon, nous partageons nos émois et nos convictions sur les réseaux sociaux et nous éduquons autant que possible nos enfants à faire de même.

Certains d’entre nous vont faire des stages d’agriculture urbaine, d’autres d’apiculture, d’autre encore de préparation post effondrement. Et puis, on va marcher. Pour mettre la pression sur nos dirigeants. Et on vote, bien sur, en son âme et conscience. Et quand une catastrophe arrive, nous hurlons sur les réseaux sociaux et nous signons des pétitions.

Chacune de ces petites ou grandes actions, une fois accomplie, nous procure un bref instant de satisfaction, un shoot de dopamine, un petit badge de fierté personnelle que nous pourrons porter en toutes circonstances, et le faire valoir quand la conversation glissera sur l’état du monde en général et du climat en particulier, sous la forme d’un « moi je » suivi de notre nouvelle green-routine du moment. Nous calmons, par ces ribambelles de petits actes, plus ou moins signifiants, notre éco-anxiété. Nous passons gentiment du Xanax à la Passiflore et à la Verveine.

Putain de Colibri !

Et c’est très bien ! C’est même touchant, mignon, adorable, … parce que dérisoire, insuffisant, homéopathique, donc inutile à l’échelle des troubles mondiaux qui nous attendent. Et ça, nous le savons aussi. Nous nous réfugions derrière la métaphore du Colibri, avec cette réponse toute simple : nous faisons notre part. Nous sommes pourtant parfaitement conscients que les colibris, aussi nombreux soient-ils, ne pourront jamais éteindre l’incendie de leur foret avec des foutues gouttes d’eau. C’est essentiel, car ces gestes simples, transformés en habitudes par de plus en plus de citoyens, marquent une étape importante, décisive même, entre la prise de conscience et le passage à l’acte. Nous avons intégré la nécessité d’un changement majeur et nous nous montrons prêts à agir. Nous sommes passés outre le Déni et la Colère, dans la dynamique du changement. Ceux qui agissent, même un tout petit peu, ont également dépassé le stade de la tristesse et de l’abattement, du défaitisme. Nous tentons de reprendre le contrôle !

Mais les changements réellement nécessaires pour avoir un impact concret sur l’état de la planète sont d’un tout autre ordre de grandeur. Pour éteindre l’incendie de la foret, nous ne pouvons pas compter sur une légion de colibris. Nos actions, même les plus engagées, sont automatiquement diluées dans l’immensité du problème. Et nos amis, de droite comme de gauche, nous attendent, tendrement embusqués à la table du diner, pour nous remettre en face de ce principe général ; « Ce n’est pas avec des mesurettes qu’on changera le monde, voyons ! « . Un hold-up de la discussion, à l’aide d’une dure réalité en guise d’argument-massue.

Alors, bien incapables de démonter à chaud une telle évidence, nous nous retirerons penauds de ce débat qui prendra ensuite une tournure bien connue : Les uns jureront que plus de privatisation, d’entrepreneuriat, d’argent, de concurrence et de progrès technologiques finiront par apporter des réponses à l’écologie alors que les autres plaideront pour plus de collectivisation, pour la décroissance, le retour aux sources, à l’artisanat, au local, au tribal même, comme unique voie pour échapper à l’apocalypse. Et vous vous retrouverez le soir-même, en tête à tête douloureux avec votre lombricomposteur d’appartement avec un moral en décomposition et l’envie folle de vous taper un kebab à l’ancienne dans une barquette de polystyrène ou de vous inscrire sur le champ à un stage de survivalisme radical.

Ne vous découragez pas pour autant ! Vous avez raison de faire ce que vous faites et d’agir comme vous agissez. Ce n’est pas la taille de nos actions qui nous procure cet inconfort, le problème ce sont les actions que nous ne prenons pas, le problème c’est notre propre incohérence.
Car le drame, c’est que nous considérons notre engagement écologique, politique, sociétal, humaniste, comme une sorte de hobby, quelque chose qui occupe une plus ou moins grande place dans notre sphère privée. Or, vous pouvez manger autant de chou bio que vous le pouvez, et vous rendre tous les jours au boulot en vélo, si vous bossez (même indirectement) pour un groupe industriel ou financier socialement et écologiquement prédateur, l’effet concret de votre engagement est probablement nul, voir négatif.
Cela vous place dans une situation particulièrement pénible de « Dissonance Cognitive », d’inconfort du à l’incohérence de vos positions. Ce conflit intérieur est sourd et muet. Mais il est important. Vous vous sentez mal, coincé, en contradiction, sans pouvoir mettre réellement des mots sur cet espace de Spleen. Vous allez la résoudre involontairement avec les moyens les plus simples et les plus économiques à disposition. Votre cerveau vous poussera à « croire » dans le grand programme (accessoire) de « Greenwashing » de votre entreprise ou à vous engager encore plus dans l’éducation citoyenne de vos enfants tout en vous excusant de prendre l’argent nécessaire pour les élever à une « méchante multinationale » en tombant en plein dans un syndrome de Robin des Bois que tous les vendeurs connaissent bien (« Oui je vole, mais c’est uniquement aux riches, pour donner aux pauvres ; moi, ma famille, les miens »).

Nothing personal, i’m just doing my job… Really ?

Il est grand temps de guérir d’une idée toute faite avec laquelle on nous a bassiné pendant des années au point d’en faire une vérité en carton pâte, j’ai nommé la croyance que « Nous ne sommes pas notre travail ». Cette idée simpliste place le curseur de notre identité réelle en dehors de la sphère professionnelle. Nous ne serions vraiment « nous » qu’en dehors du boulot et c’est donc dans notre vie privée que nous défendons haut et fort les valeurs qui nous tiennent à coeur, notamment l’écologie, l’engagement social, l’humanisme.

La vie professionnelle serait donc une sorte de mascarade, de monde du paraitre et du semblant, où l’on prétend un peu être quelqu’un d’autre, presque « pour de faux » comme le disent les enfants. Nos opinions personnelles n’y ont pas leur place. (Il n’y a qu’a regarder la différence de ton que nous adoptons pour la plupart entre facebook et instagram d’une part et Linkedin de l’autre. C’est édifiant.)

Or, nous sommes bel et bien notre travail, en moyenne une 40aine d’heures par semaine. Nous passons plus de temps à travailler qu’à manger, rencontrer nos amis, lire ou faire du sport et pour certains qu’à dormir. Nous passons plus de temps à travailler qu’à consommer et il est important de réaliser que la part la plus forte d’action que nous pourrions avoir sur le monde réside d’avantage dans nos jobs que dans nos loisirs !

Nous pouvons changer autant que nous le voulons nos modes de consommation, nos effets seront strictement limités à notre petit cercle privé et notre effort de fourmi sera toujours insuffisant. Au pied du mur, nous le savons en notre for intérieur, ce n’est pas seulement notre Consommation qui doit changer, c’est notre Contribution ! En tant que professionnels, nous avons les moyens de changer les choses bien plus radicalement et efficacement. Nous ne pouvons plus considérer l’activisme comme un hobby et être militant amateur, cela ne rime à rien et nous enferme dans une impuissance acquise, totalement paralysante et désespérante.

Votre consommation n’est qu’une toute petite partie de votre contribution. Et ce n’est pas juste une question de temps, mais bien une question de moyens ! Prenez votre salaire net ; il représente votre pouvoir de consommation maximum. Réduisez-le a ce qui reste après avoir payé votre loyer ou vos traites pour votre logement et vous aurez le budget que vous pouvez volontairement investir dans un monde plus écologique et citoyen. Mais pour l’immense majorité d’entre nous, ce n’est pas la totalité de ce petit « pouvoir d’achat » qui est consacré à consommer de façon responsable et positive, juste une fraction, plus ou moins importante selon notre engagement, notre bon vouloir ou notre sentiment de culpabilité. Avec la meilleure volonté du monde, en fin de compte, nous nous « greenwashons » nous-même. Nous prenons des actions de « surface » au regard de nos vies actives. Et nous pourrions logiquement nous adresser les mêmes reproches que ceux que nous faisons aux entreprises qui prétendent passer au Vert mais sont loin d’en faire assez. Nous sommes de bien tristes Pénélopes modernes qui tentons nerveusement de défaire, le soir tombé, un peu de l’ouvrage que nous avons brodé tout le jour durant, en espérant ainsi retarder l’échéance fatale. Mais Ulysse ne reviendra pas.

Envisageons maintenant le pouvoir réel de votre contribution. Partez cette fois de votre salaire brut auquel vous ajoutez ce que votre entreprise dépense pour vous faire exercer votre métier (frais, matériel, espace de travail, transport, formations, …) et ensuite ce que votre propre activité fait gagner directement ou indirectement à votre entreprise, sans oublier de compter ce que vous pouvez financièrement engager au nom de votre boite. Nous parlons là d’une toute autre « somme », d’une dimension totalement différente de votre « potentiel d’action » ! Et vous avez un réel pouvoir sur ce potentiel en choisissant ou vous l’investissez ! Quel que soit votre boulot, il est probable que votre potentiel d’action y soit bien plus important que dans votre vie privée !

Vous participez à des décisions sur des fournisseurs potentiels ? Super ! Et si, au lieu de chercher à acheter à l’économie, vous vous mettiez à vouloir travailler avec candidats les plus écologiquement et socialement vertueux ? Vous contribuez à l’allocation de budgets ou d’investissements ? Génial ! Et si vous cherchiez dès à présent des rentabilités humanistes et centrées sur le enjeux climatiques à moyen terme ? Vous devez boucler les chiffres de vos ventes pour ce trimestre ? Ok ! Pourquoi ne pas, cette fois-ci, résister à ce contrat juteux avec une entreprise dont la politique sociale et écologique est notoirement délétère, pour aller à la recherche de clients plus petits mais tellement plus proches de vos valeurs ?

Gagner sa vie en faisant gagner la Vie ?

J’en vois qui font grise mine ! Évidemment, vous serez légion à me dire que votre employeur ne vous mandate pas pour ça, que l’entreprise qui vous nourrit vous paye pour obéir et appliquer sa ligne d’action et qu’à encourager une contribution plus vertueuse et plus engagée de votre boite vous risquez surtout de vous retrouver au chômage. Et bien sur vous avez besoin de ce job ! J’en suis parfaitement conscient. Mais si vous réalisez, par ce simple fait, que votre entreprise ne va pas dans le sens de vos valeurs et qu’elle rend négative votre contribution au monde, à la société humaine et à la planète, votre planète, vous venez de franchir un pas considérable. Très inconfortable, certes, mais considérable ! Vous vous rendez compte que votre temps, votre énergie et votre talent est utilisé à mauvais escient et cette idée devrait vous être de plus en plus insupportable et vous amener petit à petit à reconsidérer vos choix d’engagement professionnel.
Comprenez-moi bien : Je n’exhorte personne à plaquer sa boite du jour au lendemain parce qu’elle n’est pas suffisamment éco-responsable, mais je vous conjure d’élargir vos perspectives, de commencer à rechercher des entreprises ou des organisations engagées, d’aller à leur rencontre et d’imaginer comment serait votre vie si vous décidiez de mettre votre savoir-faire à leur service, même pour un salaire inférieur à celui que vous gagnez aujourd’hui !

Car partout, il suffit d’ouvrir les yeux, il y a des projets formidables qui émergent. Ils ont besoin de vos compétences, de vos expériences et surtout de votre passion. Croyez-moi, vous ne serez jamais payé assez cher pour renier vos valeurs et vos principes ! Et quelque soit le montant de votre salaire, il sera bien incapable de compenser ce sentiment de culpabilité que vous expérimentez chaque fois que vous croisez une glace, même si vous en investissez un quart de vos économies dans le développement d’une ferme urbaine. A l’inverse, prendre votre place dans une entreprise alignée avec vos propres Valeurs et engagée à faire changer le monde, dans une entreprise qui saura utiliser non seulement votre talent mais aussi et surtout votre passion, votre fierté et votre fougue retrouvée, est sans doute le meilleur moyen d’enfin gagner vraiment votre vie.

Ce faisant, vous seriez en bien meilleure posture pour agir réellement sur l’écologie, l’économie vertueuse mais aussi sur l’emploi et le bien-être des travailleurs ! En juin 2018, l’institut de sondage Gallup publiait des chiffres stupéfiants : seuls 6% de salariés français se déclarent encore comme « engagés » c’est-à-dire très impliqués à la tâche et enthousiasmés par leurs missions professionnelles, selon la définition de Gallup. Pire, un Français sur cinq s’estime franchement désengagé – c’est-à-dire malheureux au travail- et exprime activement son mécontentement. Soit l’un des pires scores d’Europe de l’Ouest. 94% des salariés, considèreraient donc, en filigrane, que le travail est une sorte de « mal nécessaire » plus ou moins agréable ou douloureux selon le poste et le statu. Parallèlement nous connaissons aujourd’hui une explosion du nombre de cas de Burn-Out (qui menacerait 1 salarié sur 3) mais aussi de Bore-Out (dépression d’ennui au travail) et de Brown-Out (dépression par perte de Sens au travail).

Choisir son camp, c’est maintenant !

Et si l’engagement pour construire un monde plus vertueux, plus juste, plus éco-responsable, plus positif, était justement la clé qui permettrait aux travailleurs, quels que soient leurs niveaux de qualification, de retrouver du Sens, de l’allant, du plaisir et de la fierté au travail ? Chaque année, un nombre de plus en plus important de jeunes diplômés refusent de s’engager dans les voies pourtant bien balisées (et bien rémunérées) de grandes multinationales pour mettre leur énergie et leur fougue au service d’entreprises qui veulent changer la donne. Mais ce mouvement n’est pas l’apanage de cette seule jeunesse ! Nous avons aussi un choix à faire ! Chaque jour nous mettons notre propre talent à disposition d’une certaine vision du monde. C’est notre décision et nous pouvons changer ! Et puis, paradoxalement, c’est aussi la meilleure façon de mettre sur les entreprises qui nous emploient une saine pression pour qu’elles changent profondément. Car les employeurs ont besoin de notre travail et aucune boite au monde ne peut espérer tenir la longueur si elle n’attire pas à elle de l’engagement, du talent, de l’expertise et du savoir faire !

Je dis depuis des années à qui veut l’entendre qu’un jour, il y aura quelque part, un « Nuremberg » de la société de consommation de masse et qu’il est temps de soigneusement choisir le banc sur lequel nous voudrons nous assoir alors. Aujourd’hui, alors que l’Amazonie brule, le contre-sommet du G7 milite avec l’aide de juristes engagés pour faire rentrer définitivement la notion d’Ecocide dans les crimes contre l’humanité gérés par la Cour Pénale Internationale. Nous ne parlons plus de fiction, à peine d’anticipation ! Si le désordre climatique se poursuit (ou s’accélère) comme nous le redoutons tous, nous savons que le monde voudra trouver des coupables !
Mais il y a encore plus tangible, bien plus proche et plus cruel ; ce procès est déjà en cours, à l’instant même, dans les yeux et les esprits de nos enfants, qui nous regardent partir travailler chaque matin, et qui sont sensibilisés, comme nous le sommes tous, au déclin des écosystèmes, à l’emballement du réchauffement climatique. Ils se préparent à avoir une existence plus compliquée, moins insouciante, plus contraignante que la notre. Que leur direz-vous quand ils épingleront le rôle néfaste de votre Maison-Mère dans la déforestation sauvage, l’exploitation des « terres rares » ou la disparition pure et simple du sable gris ? Qu’il fallait bien gagner sa croute pour faire vivre la famille et leur payer du miel bio, des légumes sans pesticides et du tofu sans conservateurs ? Vous pensez sincèrement que nous obtiendrons leur absolution avec quelque chose d’aussi incohérent ?
Le dormeur doit se réveiller
Il est temps que nous nous réveillions, que nous nous rendions compte que notre vrai potentiel d’action est celui de notre profession, de notre métier. Celui-là même pour lequel nous avons tant étudié, pour lequel nous avons été formés, à travers lequel nous avons appris, au fil des ans, à devenir meilleurs, plus performants, plus efficaces. C’est ça notre vrai potentiel. Nous sommes des super-héros endormis, inconscients de nos super-pouvoirs, utilisant nos identités civiles pour changer le monde alors que nous pourrions déplacer des montagnes chaque jour. C’est absurde ! Soyons des Colibris, le soir et le weekend, dans nos familles, si ca nous chante. C’est important. Mais assumons le fait qu’au quotidien, nous avons la puissance de l’éléphant et que nous pouvons l’utiliser pour changer le monde bien plus vite et bien plus profondément qu’en changeant de marque de yaourt ou de shampooing.

Et, même si toutes les professions sont concernées par cette logique de choix, j’appelle tout particulièrement les vendeurs et tous les représentants de la profession commerciale à sérieusement envisager cette remise en question. Car si vous êtes un vendeur professionnel aguerri et brillant, c’est ce talent là en particulier, cette compétence forte qui est l’outil rêvé de changement de notre univers, votre bras de levier pour faire basculer le monde vers un futur meilleur.
Les vendeurs peuvent sauver le monde, je développerai cette idée dans plusieurs autres articles à paraitre très bientôt mais je peux déjà vous affirmer ceci pour travailler sur ce sujet depuis bien longtemps : La Vente ne peut pas changer d’image si elle ne change pas d’abord de Camp.